Propos recueillis par Séverine Sollier | 17/01/2012 :
Pour payer moins cher faut-il renoncer à la liberté ?
Pour rationaliser la dépense, il faut encadrer la liberté. La liberté totale, des prestataires comme des patients, a un coût très élevé mais surtout elle n'est pas une garantie de qualité ou d'efficacité. Il faut retrouver le juste prix de la qualité. L'objectif est qu'un assuré qui paie sa cotisation à la Sécu et à sa mutuelle puisse bénéficier d'un reste à charge nul. Pour y arriver, il faut combiner l'action des pouvoirs publics sur la régulation des prix et celle des complémentaires santé grâce aux réseaux de soins agréés.
Quelle autre solution préconisez-vous ?
L'autre solution est de passer des accords avec des professionnels de santé dans le cadre de réseaux de soins agréés. Un appel d'offres est lancé sur le type de prestation, leur qualité, et une fourchette de prix pratiquée. En contrepartie, la mutuelle concernée s'engage à faire connaître ces professionnels agréés, à orienter ses adhérents vers eux et à mieux rembourser ceux qui y font appel.
Les mutuelles font-elles assez d'efforts pour maîtriser leurs prix ?
La hausse des cotisations est un sujet de préoccupation. Mais qui a des explications. Depuis trois ans, les taxes sur les complémentaires santé ont fortement augmenté. En parallèle, elles doivent anticiper le passage aux nouvelles normes prudentielles Solvabilité 2. Et puis la mise en place de services de réseaux de soins agréés coûte cher.